Besoin de rien envie de toi [PV Jimmy]

« Jimmy ! Depuis quand tu contestes ce que je te dis ? Je t'assure que je vais pas bien. S'il te plait, je sais que ça ne rentre pas dans le cadre de ton travail, mais j'ai besoin de parler à quelqu'un »

Lancelot déprimait dans son immense villa. L'homme n'était pas allé au travail depuis maintenant deux jours, et cela inquiétait fortement son entourage, même s'il était conscient qu'il manquait aux gens seulement parce qu'il faisait rapporter plein de fric à sa chaine de production. L'homme n'était plus que l'ombre de lui-même. Sa maison était en bordel, son apparence négligée, bref, la déprime s'annonçait assez sévères. Il était dans son canapé lorsqu'il avait osé appeler Jimmy à l'aide. Lui seul savait trouver les mots capables de lui redonner ne serait-ce qu'un peu de courage. C'était étrange, comme s'il savait lire dans sa tête, ou qu'il pouvait capter ses émotions... Lancelot se confortait à rester dans son canapé depuis tellement d'heures, qu'il ne se déplaçait même plus. Au sol, des paquets de chips, de chocolats et de bière jonchaient la pièce. Il ne se rasait plus, il mangeait n'importe quoi, buvait à outrance. Deux jours qu'il n'avait pas été sous la douche. Il allait mal. Très mal. Le fait d'être seul dans cette si grande maison lui faisait mal au cœur, qu'il affichait pourtant comme étant de pierre à son entourage. L'animateur vedette aurait aimé que quelqu'un partage sa vie, son succès, ce qui, au fond, était tout à fait naturel. Mais il se le refusait, de peur de perdre la notoriété qui faisait de lui un homme admiré, respecté et chouchouté. Perdre ce statut était trop difficile à ses yeux. Et puis, qui aurait voulu vivre une vie comme la sienne ? C'est pourquoi avoir appelé Jimmy lui avait semblé tout naturel. Le jeune homme allait tout arranger, et tout redeviendrai comme avant. Lancelot y croyait fortement... Jimmy savait très bien que la porte d'entrée était protégée par un système vocal. Sa voix était enregistré, il savait pertinemment que dire « Jimmy » devant l'interphone lui permettait d'entrer comme il le souhaitait. C'était d'ailleurs la seule personne à pouvoir entrer et sortir quand il le voulait chez Lancelot, qui, sans le lui montrer, lui accordait une confiance presque aveugle. Lorsque la porte émit un grincement, l'animateur releva la couette sur son menton, hélant le nouvel invité avec une faiblesse peu commune.

« Je suis dans le salon Jimmy ! »

J'étais en ville en train de regarder si de nouvelles fringues étaient sorties. Je faisais souvent le tour des plus grandes boutiques lorsque j'avais du temps, pas pour moi mais pour Lancelot, il se devait d'être toujours à la mode avant les autres, c'est quand même une star adulé. J'étais donc devant un magnifique Versace étant affiché pour sa prochaine vente qui serait dans moins de deux semaines lorsque j'eus un appel de mon Patron. Il voulait que je vienne à sa villa car il allait mal... Sur le coup je ne le crus sans plus, mais lorsqu'il insista je sortis directement du magasin, montant dans ma voiture pour aller chez lui. Sur le chemin je pensais à lui, c'est vrai que ce faisait bientôt deux jours que je n'avais pas eu à le suivre partout et ça m'inquiétais... Que faisait-il ?? C'est ce que j'allais découvrir.
Arrivé devant sa villa je me présenta à l'interphone, ce qui ouvrit la porte. Entrant dans la villa j'entendis en voix faible et douce (ce qui était étonnant) venant du salon. Traversant les couloirs j'allais à celui-ci, me retrouvant nez à nez avec un homme dans un état lamentable, je n'avais jamais vu mon boss dans cet état. Sans attendre je commençai à lui parler tout en nettoyant le bordel qu'il y avait à terre... Une vrai porcherie.

Mr Wilson, mais qu'est-ce que vous faites là ?? Vous savez que ça va bientôt faire deux jours que je n'ai pas eu de nouvelles... Je m'inquiétai, ne me faites plus ça s'il vous plait, ou au moins appelez moi afin que je vienne m'occuper de vous, vous avez vu l'état de votre villa...

Le regardant dans les yeux je craignais qu'il m'envoie balader... C'était bien la première que j'osais lui parler comme ça. Mais bon c'était pour lui.

Aller levez vous, un bel homme comme vous dans cet état, quel gâchis. / Je lui fis un petit sourire / Nous allons commencer par aller prendre une bonne douche, ensuite on va raser tout ça et après nous parlerons tous les deux. Je veux une explication sur ce relâchement, vous avez toujours été un exemple de vie pour moi, et pleins d'autres d'ailleurs... Imaginez que les autres vous voient comme ça ??! Il y en a qui seraient dans tous leurs états car ils auraient enfin une chose néfaste à dire sur vous... Tssss, hors de queeeessstion !! Alors nous allons voir ce qui ne va pas et réparer tous ça !! Aller hop on se lève et sans discuter s'il vous plait, votre odeur me pétrifie et commence même à tuer les plantes du salon.

Je le regardais avec un grand sourire, le faire rire et le laver était la première étape pour un bon rétablissement.